Nouvelles de Cuvilly

Cette crise sanitaire du coronavirus a donné à beaucoup de personnes l’occasion de revenir à l’essentiel et de découvrir et accepter notre petitesse!

Vie communautaire : Nous avons une communauté en bonne santé spirituelle, ce qui nous permet de traverser cette crise dans une véritable communion, très profonde. Ce temps de confinement nous a permis, à chacune, de vivre davantage la charité fraternelle à travers de petites attentions et de petits gestes de la vie quotidienne. Nous réapprenons à vivre ensemble, à prendre le temps de partager, à s’écouter, à se réconforter, bref à retrouver la dimension centrale de la vie communautaire. Vivre en communauté mais rester attentif au monde

Vie de prière : Durant ce temps de crise, la prière communautaire s’est intensifiée en donnant au Seigneur plus de temps en instaurant notamment un temps d’adoration eucharistique quotidienne. Ce temps a aussi renforcé notre prière vers « l’autre ». Chaque jour, elle est orientée vers nos sœurs malades, les membres de nos familles, les malades dans le monde, les différents personnels soignants des hôpitaux et des EHPAD, ainsi que les personnels (comme nos dirigeants et responsables) des autres services nécessaires au bon fonctionnement de notre monde.

Dans notre communauté tout comme à la paroisse, la messe est toujours célébrée comme d’habitude et nous avons pris l’initiative de la diffuser en direct sur la page Facebook pour permettre aux autres d’être en communion avec le Seigneur même s’ils ne peuvent pas communier au Corps du Christ.

Nous recevons aussi beaucoup d’intentions de prière de personnes qui sont touchées, de leurs familles… Notre oratoire et notre chapelle sont toujours ouverts!

En ces temps de pandémie, nous portons le monde dans nos prières de chaque jour. Nous nous émerveillons de la nature: « quelle joie, la neige »!

La chapelle est toujours ouverte. Malgré le confinement, des chrétiens continuent à y venir. Nous transmettons en direct nos messes quotidiennes. Après la messe, nous nous tournons toujours vers Marie, notre Mère. Puis, les chrétiens partagent avec le père curé.

Les chrétiens de la paroisse du village Neufvy-sur-Aronde dans l’Oise ont réclamé la présence de l’image de sainte Julie dans leur église.

Vie apostolique : nous avons un rôle particulier à jouer pendant cette crise en prenant des mesures afin d’assurer une continuité pastorale. Par téléphone et certaines visites, nous renforçons tout ce qui est contact avec les chrétiens de notre paroisse, les Amis de Julie, les membres de Foi et Lumière et avec quelques voisins ainsi que des personnes isolées ou seules.

Pour la plupart de nos rencontres (adoration du mardi et vendredi avec quelques paroissiens, l’Equipe de la conduite pastorale, aumônerie, préparation au mariage…), nous essayons d’utiliser les nouvelles technologies, Zoom, Messenger et Skype. Les célébrations des obsèques nous unissent d’avantage avec les familles éprouvées et les Pompes Funèbres.

Malgré la Covid 19, nous avons accueilli un groupe d’enfants de la catéchèse.

Plus que jamais, nous sommes appelées à être à l’écoute, à réconforter et à prier pour ceux qui sont dans le besoin.

Nous nous confions aussi à vos prières. MERCI

Sœur Dorothée Nseya et la communauté des sœurs de Cuvilly, Janvier 2021

Nouvelles de Gembloux

Confinement, déconfinement, re-confinement partiel…  On s’adapte et la vie continue avec les précautions nécessaires pour se protéger de l’hôte indésirable.

Comme chaque année en été, départs et arrivées se sont succédés dans la maison. Sr Bénédicte a rejoint ses consœurs de Lumen Vitae à la rue Julie Billiart début juillet. Thiffany a terminé son stage et est rentrée en France quand les frontières ont été réouvertes. Valère a pris ses congés dans sa famille au Benin et est revenu en septembre pour continuer son travail à Bruxelles. Shi, quant à lui, a terminé ses expériences de laboratoire à Gembloux et a rejoint la Chine en septembre pour continuer la rédaction de sa thèse.

La situation sanitaire a bloqué pas mal d’étudiants en Belgique et en a empêché d’autres de venir étudier à Gembloux. Deux doctorants vietnamiens se sont ainsi retrouvés sans avion pour rentrer dans leur pays en septembre ou octobre après leur défense de thèse. Nous avons pu accueillir Diem et Trong pour quelques semaines avant qu’ils ne repartent au Vietnam via la France ou l’Allemagne. Thäi, vietnamien lui aussi, est arrivé en septembre et continue ses recherches en laboratoire.

Fin septembre, David est venu du Cameroun. Après avoir réussi un master en microbiologie dans son pays, il commence un second master sur les animaux marins à Gembloux.

Préparation de la réception pour la défense de thèse de Diem.(Thäi et Diem)

Les différentes cultures, langues, religions continuent à être partagées dans la maison mais le covid rend les rencontres et le partage plus difficiles.

Le repas communautaire du samedi soir a été supprimé pendant le déconfinement mais était quand même maintenu avec les précautions nécessaires lorsqu’un étudiant quittait la maison pour rentrer dans son pays. Gel, masque obligatoire dans la cuisine, distanciation sont de mise comme partout dans le monde.

Dernier repas avec Tiffany et Shi (+ Valère)
Au revoir Diem! (+ Shi et Valère)
Dernier repas avec Trong (Valère, Sœur Monique Petit et Thaï)

Cela étant, les projets n’ont pas manqué. La cuisine a été retapissée ; la chapelle est restée ouverte, fleurie et décorée pour ceux qui cherchaient un peu de paix et de réconfort.  La récitation du chapelet en mai et en octobre a dû être abandonnée… covid oblige !

Diem et Trong, en attente de leur vol ont pu visiter l’un ou l’autre coin de Belgique.

Le potager, commencé cette année, a produit de beaux et bons légumes : salades, courgettes, haricots, bettes, choux… Les pommiers et poiriers ont donné de très nombreux fruits et, pour chacun, le jardin a été un plus pendant le confinement.

Cueillette des pommes, des poires et bienfaits du jardin:

Comme chacun, nous espérons que la sécurité sanitaire revienne pour continuer notre aventure !    

Sœur Monique Petit, Janvier 2021

Spectacle transmis sur les ondes de RCF

Quelle joie d’accueillir des enfants pour le spectacle d’ombres chinoises retraçant la vie de Julie Billiart! Au programme un bon goûter, des jeux et surtout un spectacle très animé avec des marionnettes spécialement conçues pour l’occasion!

Anne-Sophie Montoisy était présente avec ses deux filles pour enregistrer une émission radio! Nous vous invitons à écouter l’émission Coloribus sur en cliquant ici !

Alors si vous avez envie de découvrir qui est Julie Billiart et passer un agréable moment, vous êtes les bienvenus! Nous vous attendons en famille, en groupe de catéchèse, avec votre classe!

Merci de réserver:

heritagecentre@sndden.org

0497/27 95 57

Infos: cliquez ici

[Participation libre: dons possibles pour la mission des Sœurs de Notre-Dame]

Archives: les SND et Maria Montessori

Madame Martine Gilsoul [1] vient de publier une biographie sur la doctoresse italienne, Maria Montessori (1870-1952) (Maria Montessori, une vie au service de l’enfant, Desclée de Brouwer, Août 2020).  Son sujet est passionnant et l‘ouvrage très agréable à lire, riche et bien documenté.

Internationalement connue pour sa pédagogie et les écoles qui portent son nom, Maria Montessori a mené une vie édifiante au service de l’enfant à une époque où il n’était pas considéré comme une personne à part entière.

Afin de se documenter, Martine Gilsoul est venue consulter à plusieurs reprises les Archives générales des Sœurs de Notre-Dame à Namur où nous conservons les documents importants de la congrégation.  La vocation principale des sœurs de Notre-Dame de Namur étant l’éducation, les religieuses se sont naturellement intéressées au « système d’éducation élaboré par la doctoresse Maria Montessori ».

Déjà dans les années 1920, une sœur belge, sœur Marie-Chantal [Elise Canivez (1873-1934) – auteur des « Idées pédagogiques de Julie Billiart » (1930)] a instauré dans les classes élémentaires des écoles des Sœurs de Notre-Dame de nouveaux procédés d’enseignement selon le « système d’éducation préconisé par Maria Montessori ».  Elle a développé notamment un matériel didactique, simple et peu coûteux, susceptible d’éveiller ou de développer l’esprit d’observation et d’application au travail chez le jeune enfant.  Ce matériel était utilisé dans les écoles gardiennes dirigées par les Sœurs de Notre-Dame.  Grâce à elle, un mouvement de rénovation des écoles enfantines se produisit partout en Belgique.  Son travail exceptionnel attira les éloges des maîtres éminents en sciences pédagogiques, jusqu’en France et en Suisse.  « La compétence de Sœur Marie-Chantal était unique dans le domaine de l’éducation enfantine où elle fut une initiatrice et une pionnière. »

Plus récemment, jusqu’en 2018, deux Sœurs de Notre-Dame de Namur ont dirigé une école Montessori (Notre Dame Children’s Class) à Wenham, Massachusetts, aux Etats-Unis.  Dans une atmosphère de confiance et de respect, Sr Susan Raymo et sr Barbara Beauchamp ont fait un remarquable travail en « créant un environnement d’apprentissage stimulant afin de garder l’expérience éducative joyeuse et encourageante ».

Mais quelle n’a pas été la surprise de Martine Gilsoul de découvrir dans les Archives Générales des SND une thèse de doctorat écrite en 1984 par une sœur américaine, Sœur Christina Marie Trudeau, sur Maria Montessori en Inde !   Dans « ce merveilleux pays », Maria et son fils, Mario, y passèrent neuf ans (entre 1939 et 1946 et entre 1947 et 1949) et y formèrent des milliers d’enseignants.  « Le succès de l’approche Montessori y fut tel qu’aujourd’hui encore l’Inde regorge d’écoles Montessori ».  Docteur en sciences de l’éducation, Sœur Christina Trudeau est allée en Inde visiter les écoles fondées par Maria Montessori et a eu accès au matériel utilisé pour la formation des enseignants ainsi qu’aux manuscrits non publiés de Montessori qui sont toujours en Inde. Ce qui fait de sa thèse un document d’importance historique et un aperçu inégalé de la philosophie de Montessori telle qu’elle s’est déroulée au cours de ses années en Inde.

Comme le montrent ces quelques exemples, les idées pédagogiques de Maria Montessori ont inspiré et continuent à inspirer les Sœurs de Notre-Dame et les enseignants qui œuvrent dans leurs écoles partout dans le monde.

Les Archives Générales des Sœurs de Notre-Dame gardent la mémoire de leurs actions dans le monde et sont un « patrimoine vivant » à la disposition des sœurs et des personnes intéressées par le charisme Notre-Dame.

Pour contacter les archives, cliquez ici.

[1] Martine Gilsoul est institutrice primaire. Après un Master en Sciences de l’Education à l’Université de Liège, elle a travaillé pendant trois ans dans une ZEP de Bruxelles.  Formée à la méthode Montessori pour les 3-6 ans à l’Université RomaTre et pour les 0-3 ans au Centro Nascita Montessori, elle a été directrice d’une crèche Montessori à Rome.  Elle a publié plusieurs ouvrages en italien sur la méthode Montessori. Elle est directrice éditoriale de la revue MondoMontessori et formatrice.

Pèlerinage à Cuvilly

Malgré la crise sanitaire, nous avons organisé un pèlerinage pour fêter sainte Julie le 13 mai. Nous étions les trois sœurs de la communauté de Cuvilly: Sr Dorothée, Sr Adrienne et Sr Justine.

Dimanche 17 mai, nous étions 3 Sœurs et 3 chrétiens qui représentent tous les chrétiens et amis de Julie qui auraient dû être là à Cuvilly pour le grand pèlerinage annuel.

Nous avons essayé de faire de notre mieux pour marquer cette journée. Ce pèlerinage a eu lieu à partir de notre chapelle jusque dans l’oratoire de Sainte Julie où nous avons présenté toutes nos sœurs de Notre Dame de Namur à Sainte Julie et les 3 chrétiens ont présenté aussi leurs intentions pour tous les chrétiens et amis de Sainte Julie. Sr. Dorothée Nseya

Gembloux en confinement

La vie s’est arrêtée partiellement à Gembloux comme partout ailleurs en Belgique depuis la mi-mars. Partiellement , bien sûr  car nous continuons à vivre et pour certains à travailler mais autrement.
Depuis février, nous étions 4 dans la maison: un chinois, un béninois, une française et moi. Mi-mars, nous avons accueilli une religieuse congolaise étudiante à Lumen Vitae  dont le logement était isolé dans le village de Meux, sans bus ni commerces.

Les doctorants et les étudiants continuent leurs recherches et leurs cours via internet, les laboratoires et les salles de cours étant fermés.

La vie communautaire continue avec les précautions d’usage; le repas commun du samedi soir a été maintenu – une petite table est venue agrandir la principale- et nous continuons à goûter les saveurs du  pays des locataires.

Le jardin permet à chacun de respirer et de se détendre à son aise: nous avons de la chance… Le printemps est bien là et le jardin se transforme peu à peu… grâce aux fleurs qui s’épanouissent et au potager qui prend forme…

Nous espérons toutefois retrouver une vie plus normale assez rapidement…comme tout un chacun.
Patience !

Sr Monique-Marie Petit