Ce 31 juillet 2021, la fête de Saint Ignace de Loyola fut célébrée de façon très particulière en l’église Saint Loup de Namur. En effet, le 8 août 1621 fut posée la première pierre de cette église dédiée à Saint Ignace de Loyola au service du collège jésuite attenant. Cet édifice remarquable de style baroque fut desservi par les jésuites jusqu’en 1773, date de leur suppression. C’est ainsi que bientôt elle devint paroissiale sous l’appellation de Saint Loup.
Donc ce jour de fête et de commémoration les jésuites, leurs nombreux amis, collaborateurs ou sympathisants étaient rassemblés pour une belle Eucharistie festive (durant laquelle 3 pères jésuites étaient spécialement entourés car ils célébraient leurs 50 ans de jubilé sacerdotal).
L’émouvante homélie donnée par le supérieur de la communauté évoquait les 500 ans de la bataille de Pampelune durant laquelle Ignace fut gravement blessé pas seulement physiquement mais surtout touché par le Saint Esprit qui le guida dans sa décision radicale de suivre le Christ. Les lectures bibliques et les chants reflétaient ce choix d’Ignace et de ses nombreux compagnons de « vivre en serviteurs à la plus haute Gloire de Dieu ».
Oui ,serviteurs en tous lieux pour l’amour de cet homme qu’on appelle Jésus ,comme nous l’avons chanté est une réalité de ces consacrés qui œuvrent partout dans le monde et qui destinaient la collecte de ce jour pour les besoins les plus urgents
- en RDC
- au Liban et
- plus près de nous en faveur des sinistrés des inondations comme pour les pauvres de la ville à travers l’ASBL « L’escholle dominicale pour les pauvres ».
C’est dans la cour de cette ASBL que nous étions conviés au verre de l’amitié et ce fut pour nous, Sœurs de Notre Dame, l’occasion de nous rappeler avec gratitude notre lien particulier avec les jésuites et les Sœurs de Sainte Marie de Namur en matière d’éducation des plus pauvres de l’époque post- révolutionnaire.
Relisons dans l’histoire de la vénérée Mère Saint Joseph (Téchy-Tomme). L’année 1820 s’ouvrit joyeuse et bénie pour la maison-mère.
« Les administrateurs du bureau de bienfaisance vinrent offrir aux sœurs de Notre-Dame la direction de l’école dominicale pour les filles et aux frères des Ecoles chrétiennes pour les garçons. Celle-ci avait pris naissance en 1647 lorsque Madame de Ruplémont légua le tiers de son immense fortune aux pauvres, notamment pour l’instruction de la doctrine chrétienne dans « l’école dominicale » par les Pères de la Compagnie de Jésus.
Si vous en avez l’occasion poussez la porte vous y rencontrerez beaucoup de services répondant aux besoins actuels qui ont été largement étendus par un prêtre ami des plus pauvres l’abbé Malherbe si connu à Namur : la petite buwée (lieu d’hygiène corporelle) la distribution de repas , l’école des devoirs ,et même des appartements pour des SDF … Et si vous le pouvez présentez-vous comme bénévoles.
Pour nous, Sœurs de Notre Dame rappelons-nous notre charisme et les pauvres des lieux le plus abandonnés sont aussi à notre porte. Merci à toutes les sœurs qui en gardent le souci actif.
Sœur Christiane Houet, août 2021